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L'ANNUAIRE OFFICIEL DES ARTISTES CONTEMPORAINS
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Ouvrir l’œil dans les galeries d’art
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Juin 2023 | Temps de lecture : 24 Min | 0 Commentaire(s)

Petit tour d’horizon des expositions à voir actuellement dans les galeries d’art parisiennes selon les journalistes du magazine L’Oeil, à commencer par celle de François Rouan se tenant à la Galerie Templon, élue « valeur sûre » dans ce numéro du mois d’avril. Né le 8 juin 1943 à Montpellier, l’artiste vivant et travaillant actuellement dans l’Oise, se consacre à la peinture, à la photographie et à la vidéo depuis qu’il a fait ses études à l’école des beaux-arts de Montpellier, puis de Paris. Sans jamais adhérer au groupe Supports-Surfaces, il participe toutefois en 1969 à la première exposition du mouvement éphémère au musée d’Art moderne de Paris, réunissant les artistes privilégiant une pratique de la peinture mettant l’accent sur ses composants élémentaires.

Inspiré par les papiers découpés de Matisse, François Rouan expérimente d’abord toutes sortes de techniques avant de trouver sa propre méthode pour déconstruire la peinture. Il met en effet au point « un procédé de tissage qui consiste à natter entre elles deux toiles déjà peintes pour en faire un nouveau support », nous explique Anne-Charlotte Michaut. La journaliste de L’Oeil rappelant par la même occasion que cette technique deviendra sa marque de fabrique et que c’est grâce à un tressage qu’il remportera le prix de Rome en 1971. Ce qui lui permettra bien entendu de résider à la fameuse Villa Médicis, alors dirigée par Balthus. Une rencontre forcément capitale…

Dès les années 1970, Jacques Lacan s’intéresse au travail de François Rouan, et son œuvre fait l’objet d’une rétrospective au Centre Pompidou en 1983. A ce moment-là, il commence déjà à diversifier son travail en développant sa pratique photographique. Et à l’orée des années 2000 il réalise des films, sans toutefois jamais abandonner la pratique de la peinture. La preuve depuis le 23 mars et jusqu’au 13 mai à la Galerie Templon, où ses œuvres d’art à vendre ont repris place après quinze ans d’absence sur les cimaises de la galerie d’art parisienne. Sont visibles des œuvres récentes et inédites réalisées entre 2009 et 2019. Des peintures « complexes et érudites », dont de nombreuses huiles sur toiles tressées, qui « s’inscrivent dans la continuité de trente années d’expérimentation et d’engagement », annonce le catalogue monographique qui accompagne l’exposition.

Selon la directrice générale de la Galerie Templon, Anne-Claude Coric, « lors de sa dernière exposition de peintures à la galerie, il y a quinze ans, ses grandes toiles se négociaient déjà entre 65 000 et 100 000 euros, ce qui était important à l’époque. Aujourd’hui, la grande rareté de ses œuvres d’art à vendre, conjuguée au soutien constant des institutions qui l’ont activement collectionné depuis ses débuts, explique le maintien de son niveau de prix, malgré une relative discrétion en vente aux enchères ». Les peintures récentes, présentes actuellement dans l’exposition de la Galerie Templon, sont mises en vente entre 120 000 et 160 000 euros.

Il faudra plutôt compter entre 5 000 et 35 000 euros pour faire l’acquisition de l’une des toiles ou aquarelles sur papier que présente Simon Martin à la Galerie Jousse entreprise jusqu’au 3 mai. C’est la deuxième exposition dans cette galerie de l’artiste qui « se place à la limite de l’abstraction et confère à ses représentations un effet vaporeux, obtenu notamment par un jeu subtil sur l’effacement des couleurs ». Dans ses nouvelles œuvres d’art à vendre, Simon Martin explore la mémoire et les souvenirs, ce qu’il en reste ou non.

Ce sont des œuvres photographiques exceptionnelles que la galerie d’art Miranda propose quant à elle jusqu’au 6 mai, à des prix allant de 4 200 à 19 000 euros : celles du photographe américain Dave Heath (1931-2016). Il s’agit d’une sélection de tirages d’époque issus de la série publiée en 1965 dans « A Dialogue With Solitude ». Un ouvrage marquant qui vient d’être réédité par Le Bal et Steidl, dans lequel le photographe capte le malaise et les fractures de la société américaine par des portraits serrés, qu’il tire dans un noir et blanc finement contrasté.

L’exposition « Edi Dubien. Les cœurs envolés » est à découvrir jusqu’au 29 avril à la galerie d’art Alain Gutharc. Pour acquérir l’une des œuvres d’art à vendre de cet autodidacte né en 1963, artiste plasticien qui s’est frayé une place sur le marché de l’art contemporain avec un travail sensible empreint de gravité et de mélancolie, il faudra compter entre 1 600 et 6 000 euros pour une œuvre sur papier, et de 10 000 à 30 000 euros pour une peinture sur toile.

Les œuvres d’art contemporain à vendre dans l’exposition « La vie là ! » quitteront hélas le 15 avril la galerie de Florence Wagner. Mis en espace par le commissaire et critique Marc Partouche, six jeunes artistes lauréats d’une résidence à la Villa Belleville y questionnent des sujets de société actuels, comme l’écologie ou les nouvelles technologies, à travers des formes et techniques diverses. Comme Juan Gugger qui sculpte des déchets ou Pablo Hnatow qui interroge notre double existence physique et numérique dans une installation plurimédia.

Dans sa galerie d’art de la rue Chapon, le spécialiste de l’art aborigène Stéphane Jacob n’aime rien tant que mélanger les générations et les techniques pour mieux montrer la permanence, et donc le renouvellement, de l’art australien. Jusqu’au 16 juin, des peintures historiques de Tjumpo Tjapanangka (1930-2006) côtoient les sculptures d’esprits mimih de Samson Bonson (né en 1968) et les toiles de Konstantina, « artiste, mère et activiste » exposée pour la première fois à la galerie Jacob, laquelle lui consacrera d’ailleurs une exposition personnelle en octobre 2023. Compter 6 000 euros environs pour une œuvre d’art à vendre actuellement de Konstantina, dont l’approche contemporaine des fonds marins ou des végétaux de sa région n’est pas sans évoquer le minimalisme d’une Agnès Martin.

C’est Colette Barbier, ancienne directrice de la Fondation Pernod Ricard, qu’a invitée Claudine Papillon pour imaginer une exposition dans sa galerie d’art de la rue Chapon. Ainsi « Circulus » réunit jusqu’au 6 mai quatorze artistes évoquant la figure du saltimbanque, dont trois qui font partie de la galerie : Erik Dietman, JC Ruggirello et Elsa Sahal. Les œuvres d’art à vendre de Thomas Schütte, Michele Ciacciofera et Nina Childress s’avèrent être de très belles surprises selon la journaliste de L’Oeil Anne-Cécile Sanchez. Qui a repéré aussi Antwan Horfee à la galerie Ceysson & Bénétière, Nicolas Delprat à la Galerie Maubert et Christian Lhopital à la galerie d’art 8 + 4.

Hommage est rendu par Fabien Simode à son regretté confrère Colin Cyvoct, disparu en 2019, et qui avait eu un vrai coup de cœur en 2017 pour le travail de Marine Joatton, laquelle expose ses « présences » toujours aussi « affirmées qu’improbables » jusqu’au 27 avril à la Galerie Placido.

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