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L'ANNUAIRE OFFICIEL DES ARTISTES CONTEMPORAINS
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Paris + par Art Basel : deuxième édition !
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Décembre 2023 | Temps de lecture : 23 Min | 0 Commentaire(s)

A propos de Paris + par Art Basel, la nouvelle foire internationale d’art contemporain qui se déploiera à Paris du 20 au 22 octobre.

Dans la catégorie « marché de l’art contemporain », tous les regards sont actuellement braqués sur la deuxième édition de Paris + par Art Basel, qui se déploiera du 20 au 22 octobre dans toute la capitale française, sans compter les nombreux événements périphériques prévus. Pour le magazine Connaissance des arts de ce mois d’octobre, il n’y a aucun doute, au vu du succès de sa grande première l’année dernière : la foire qui a remplacé la FIAC (Foire internationale d’art contemporain ayant vécu de 1974 à 2022) a réussi son pari. La journaliste Marie Maertens en veut d’ailleurs pour preuve que la formule a séduit pour la première fois cette année les historiques galeries d’art Blum & Poe ou Richard Nagy, mais aussi les plus jeunes, comme Document, Gianni Manhattan ou Smac Gallery. Même si l’internationalisation grandissante du rendez-vous soulève la question de la place laissée aux galeries d’art françaises…

Paris+ par Art Basel, qui se tiendra encore au Grand Palais Éphémère cet automne en attendant la fin des travaux du Grand Palais en 2024, est donc désormais LA foire d’art moderne et contemporain. Ayant pour ambition affichée sur son site « de créer des passerelles vers d’autres industries culturelles afin de construire un salon emblématique dans le respect de l’identité parisienne et de sa scène culturelle ». Selon son directeur, Clément Delépine, « Paris + s’inscrit comme un laboratoire d’idées au sein du groupe MCH. Nous construisons un modèle qui met la ville à l’honneur et qui est unique. Nous valorisons d’autre part le secteur Emergence, placé au cœur du parcours de la foire, car nous souhaitons accompagner de jeunes galeries en transition. Notre programme de Conversations fait appel aux différents champs créatifs et le hors les murs est ouvert à l’ensemble des riverains ».

On se souvient pourtant que la nouvelle avait fait l’effet d’une bombe dans le milieu de l’art contemporain lorsqu’elle avait été officialisée le 26 janvier 2022. Ce qui semblait longtemps irréalisable et même pratiquement impensable venait pourtant de se produire : terminée la bataille sanglante et nuisible opposant deux foires d’art contemporain ! Pour mémoire, deux salons internationaux d'art moderne et contemporain avaient en effet lieu en même temps à Paris, réunissant à eux deux 244 galeries mais donnant des images trop contrastées de la production artistique d'aujourd'hui. La FIAC illustrait bien l'art récent mais manquait de grandes œuvres d’art modernes à vendre. Et Art Paris, créé en 1999 par des marchands d’art mécontents de la FIAC, souffrait d'un accrochage confus et d'une sélection un peu trop indulgente.

Dans son article pour AOC en février 2022, le sociologue Alain Quemin expliquait donc que c’était « le groupe suisse MCH, propriétaire de la foire leader d’art contemporain dans le monde, Art Basel, et de ses deux événements annexes Art Basel Miami Beach et Art Basel Hong Kong, que la Réunion des musées nationaux avait préféré au groupe RX. Celui-ci, propriétaire de la FIAC, semblait pourtant devenu largement indissociable de Paris. Il s’agissait d’attribuer un créneau de location pour une durée de sept années, du prestigieux site du Grand Palais, et pendant la durée de fermeture de celui-ci jusqu’en 2024, du Grand Palais Ephémère. Jusqu’alors, la FIAC paraissait quasiment être devenue propriétaire du créneau de location du mois d’octobre, celui-ci n’étant alors pas ouvert à la concurrence. Sûre d’elle, la manifestation avait semblé finir par oublier que rien n’obligeait la Réunion des musées nationaux à lui réserver l’espace qui, en réalité, conférait l’essentiel de sa valeur à l’évènement et à la marque ». La preuve : la FIAC est morte. Vive Paris + par Art Basel…

Pas moins de cent cinquante-quatre galeries d’art provenant de trente-quatre pays sont annoncées cette année, dont seize nouvelles exposantes. Pour Marie Maertens, l’offre est plus variée que jamais. « En recevant les plus importantes enseignes internationales et de très jeunes galeries, Paris + permet de nourrir des dialogues féconds sur les œuvres », relève la journaliste dans les propos de Marc Payot, président de la galerie d’art Hauser & Wirth qui inaugure par ailleurs une immense antenne dans la capitale française. Les galeristes apprécient la qualité des échanges avec les collectionneurs et les curateurs qui visitent les foires parisiennes. Si la galerie d’art Hauser & Wirth a choisi de présenter les œuvres d’art à vendre d’un large panel des artistes qu’elle représente, comme Camille Henrot ou Paul McCarthy, la galerie Blum & Poe a misé sur un solo show du plasticien Lonnie Holley. Tandis que la galerie d’art Jan Mot exposera Lili Dujourie, figure belge majeure encore trop peu connue à l’international, aux côtés des œuvres d’art de Lawrence Weiner ou Francis Alÿs, la galerie Perrotin présentera de façon monumentale l’entrée dans son écurie de l’artiste franco-suisse Julian Charrière, en exposant son héliogravure de plus de quatre mètres de long évoquant un champ pétrolifère de Californie.

Les découvertes à faire seront nombreuses avec des plasticiens comme Charlotte Dualé, PM8 ou Loreto Martinez Troncoso, issus de la jeune scène de l’art contemporain, mais ces œuvres d’art à vendre ne seront jamais très éloignées dans la foire de celles des grosses pointures attendues, à l’exemple de Jean Dubuffet, Agnes Martin, Robert Rauschenberg, De Wein Valentine, John Baldessari, Jenny Holzer… On l’aura compris : il n’y aura vraiment que l’embarras du choix pour faire le plein d’œuvres d’art, qu’il s’agisse de les admirer, ou de les acheter ! Sans compter que le programme hors les mur développé par Paris + permet non seulement aux riverains et aux curieux de découvrir gratuitement des œuvres, mais aussi aux galeries d’art exposantes de présenter des formats spectaculaires. Ainsi l’immense vague d’Urs Fischer, sculpture en aluminium de cinq mètres de haut est-elle venue s’échouer place Vendôme, tandis que la pièce monumentale de Sheila Hicks, tourne le parvis de l’Institut de France Vers des horizons inconnus

 

Valerie SussetArticle écrit par Valibri en Roulotte

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