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Oser les galeries d’art
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Février 2023 | Temps de lecture : 25 Min | 0 Commentaire(s)

A propos des expositions à voir dans les galeries d’art parisiennes en ce tournant des années 2022 et 2023.

Quelle meilleure façon pour se tenir informé de la cote des œuvres d’art à vendre que fréquenter les galeries d’art à Paris ? Les journalistes du magazine L’Oeil ont fait leur petite tournée pour le numéro de décembre. Car il ne faudrait pas oublier que les musées et centres d’art contemporain ne sont pas les seuls endroits où se gorger de tout ce qui naît et vit aujourd’hui sur le marché de l’art. Les lieux favoris des amateurs et collectionneurs d’art restent bien entendu les galeries d’art, dont les cimaises, elles, ne s’ornent pas seulement de cartels à côté des œuvres d’art, mais aussi du prix des tableaux à vendre, des sculptures à vendre… même s’il n’est évidemment pas interdit de seulement venir les contempler !

Si certaines très belles expositions dans les galeries parisiennes s’achèvent hélas ces jours-ci, comme celle que la galerie d’art Lahumière, spécialiste de l’art abstrait géométrique, a consacrée à Auguste Herbin (1882-1960), dont les tableaux et dessins préparatoires étaient à vendre entre 9 000 et 350 000 €, celle aussi qui a permis à la galerie Perrotin de proposer une trentaine de toiles et œuvres graphiques de Gérard Schneider (1896-1986) estimées entre 7 000 et 300 000 € et dont la cote devrait bientôt exploser, ou encore l’hommage que la galerie d’art Laurentin a rendu au sculpteur français d’origine hongroise Etienne Hajdu (1907-1996), d’autres restent visibles jusqu’en 2023. A l’instar de celle dont nous vous parlons par ailleurs sur ce site, consacrée à Vincent Bioulès et baptisée « Vincent Bioulès. Mes lieux de mémoire ». Le peintre né à Montpellier en 1938, grande figure du groupe Supports/Surfaces mais ayant toujours pris soin de garder sa liberté créative, présente une vingtaine d’huiles sur toiles inédites jusqu’au 25 février à la galerie d’art La Forest Divonne. Des œuvres d’art à vendre à des prix oscillant entre 5 000 et 45 000 €.

A l’occasion de l’ouverture par la galerie d’art Françoise Livinec d’un nouvel espace consacré à l’art moderne, à quelques numéros de rue d’écart dans la rue Penthièvre du 8e arrondissement, c’est Marie Vassilieff (1884-1957) qui est mise à l’honneur jusqu’au 18 février. Figure incontournable du quartier de Montparnasse au début du XXe siècle, l’artiste peintre et sculptrice russe est l’une des artistes majeures de la période des avant-gardes. Ce qui ne l’empêche pas d’être rare. Une quarantaine d’œuvres sont exposées ici sous l’intitulé « Marie Vassilieff. La cigale des steppes ». C’est dans l’entourage de l’Ecole de Paris que cette artiste ayant suivi une solide formation classique en peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Russie, avant d’arriver dans la capitale française grâce à une bourse d’études, a trouvé matière à son œuvre, sans jamais se départir de sa singularité ni de son caractère fantasque. Deux de ses peintures cubistes majeures des années 1910 sont ici à vendre à 900 000 €, mais la galerie propose aussi des dessins à 1500 €.

Il ne faudrait pas non plus manquer de faire un tour à la galerie d’art Dina Vierny, dans le 6e arrondissement, où l’occasion est vraiment trop belle jusqu’au 4 février de se replonger dans l’œuvre des primitifs qualifiés en leur temps de modernes par le collectionneur et marchand d’art allemand, également historien de l’art et écrivain Wilhelm Uhde (1874-1947). Parmi les plus célèbres de ces peintres autodidactes dits naïfs, qui travaillaient complètement à la marge des avant-gardes de l’époque, dont les œuvres d’art à vendre sont réunies dans l’exposition intitulée « Bleu-rouge-jaune, la palette des primitifs modernes » : André Bauchant, Camille Bombois, Séraphine Louis, Louis Vivin et bien sûr celui qui fut considéré comme leur père à tous, Henri Rousseau, surnommé le Douanier Rousseau. Une vingtaine de leurs œuvres d’art sont visibles, dont certaines n’avaient encore jamais été montrées au public ! Au point qu’un catalogue est même édité pour l’occasion. « Placée sous le commissariat de l’historienne de l’art spécialiste de l’art naïf Marion Alluchon, l’exposition déploie un nouveau regard sur l’aspect pictural de l’œuvre de ces artistes », précise Marie Poatrd pour L’Oeil.

A la galerie dart Karsten Greve, dans le 3e arrondissement de Paris, place à la sculpture à vendre avec la 24e exposition personnelle du sculpteur John Chamberlain (1927-2011), visible jusqu’au 7 janvier.  La galerie d’art représente l’artiste américain depuis le début des années 1970. Elle a réuni pour l’occasion un ensemble rétrospectif de 25 pièces, qu’il s’agisse de sculptures, monotypes ou photographies, datées de 1967 à 2007. Une « exposition de qualité muséale » comme le précise Vincent Delaury dans L’Oeil. « Cet ensemble nous dévoile aussi bien les sculptures « baroques », avec des carrosseries de voitures froissées, fleurs métalliques aux splendides couleurs, que des productions bidimensionnelles dont les raccords et les distorsions rejouent son art de la sculpture. » Par contre attention, les prix démarrent à 26 000 € pour les photographies.

Si la galerie d’art Kaléidoscope, dans le 3e arrondissement de Paris, vient officiellement le 17 décembre de refermer le premier volet du cycle qu’elle a décidé de consacrer à la Nouvelle Figuration, ouvrez l’œil malgré tout, car il devrait rouvrir début 2023 dans le nouvel espace que va installer dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés cette galerie créée en 2019 pour défendre les artistes ayant marqué la seconde moitié du XXe siècle et ceux d’aujourd’hui. On devrait donc pouvoir rapidement retrouver les œuvres d’art à vendre des dix artistes sélectionnés pour illustrer le grand foisonnement de la peinture figurative sur la scène parisienne pendant la période 1957-1965, puis 1977, alors que l’on disait Paris vaincu par New York : Eduardo Arroyo, John Christoforou, Jacques Grinberg, Maria Lassnig, Michel Macréau, Maryan, Marcel Pouget, Paul Rebeyrolle, Antonio Recalcati et Fernand Teyssier.

Enfin, on ne se privera pas non plus de s’intéresser aux 40 ans de la galerie Dumonteil, spécialisée en art moderne et contemporain, créée par Pierre Dumonteil et son épouse Dothi à Paris en 1982, notamment autour des thématiques de la figure animale et de la nature, qui s’est également installée depuis à Shangaï. Une enseigne qui bénéfice aujourd’hui, sous la houlette du fils de Dothi et Pierre, Dorian Dumonteil, travaillant depuis 2012 pour la galerie familiale dont il a officiellement repris les rennes en 2021, de deux espaces parisiens : l’un au 38, rue de l’Université, adresse historique rebaptisée Dumonteil Design car désormais spécialisée dans la branche design contemporain à édition limitée, et l’autre au 8, rue d’Aboukir, baptisé Dumonteil Contemporary, adresse dévolue plus particulièrement à l’art contemporain. Ce qui ne changera jamais : la galerie Dumonteil étend toujours son influence en s’engageant dans des secteurs culturels variés pour dépasser la seule ambition commerciale d’œuvres d’art à vendre, notamment en prêtant des œuvres lors d’expositions muséales et en contribuant à des publications de référence.

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