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L'ANNUAIRE OFFICIEL DES ARTISTES CONTEMPORAINS
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Micheline HANRARD LADOUL MHL.
ARTISTE EMERGENT(E)
Le havre
Type
Œuvre unique
Technique

La peinture : art intemporel…

Un des sept arts, la peinture fait penser de facto aux tableaux exposés dans les plus prestigieux musées, à l’instar de la Joconde de Léonard de Vinci. Or, elle est une forme d’art intemporelle qui a su remarquablement traverser les époques, aussi bien avant Jésus-Christ que la Préhistoire, l’Antiquité, le Moyen-Âge ou la Renaissance. Si être peintre n’avait rien de gratifiant, aujourd’hui sa démocratisation a fait des petits peintres de l’ombre des artistesprotagonistes de la société. Peinture à l’huile, acrylique, aquarelle, pastelle ou technique mixte, la peinture subjugue sous toutes ses formes.

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Medium

Peinture contemporaine

Depuis les temps préhistoriques à aujourd'hui, la peinture reste pour les artistes du monde entier une source d'inspiration intarissable. En plus de représenter un domaine de l'art contemporain, elle constitue un moyen d'expression aux multiples formes. En effet, les coups de pinceau illustrés sur une peinture cachent un concept ou un sujet. Quel que soit le thème recherché, ARTactif vous présente une large gamme de peintures contemporaines.

Art contemporain, peinture contemporaine : de quoi s'agit-il ?

Selon la chronologie, l'art contemporain fait suite à l'art moderne qui fut initié entre 1850 et 1945 par le courant impressionniste. Sont donc qualifiés d'art contemporain tout mouvement artistique né après la 2ème guerre mondiale. Le Pop art, l'art graffiti, Fluxus, le Street art et l'art numérique en sont des exemples.

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Dimensions
L. 100 x H. 120 x P. 5 cm
Encadrement
Oui
Œuvre signée par l'artiste
i
À la demande
Certificat d'authenticité
i
À la demande
Description
Lorsque je me suis mise à peindre, le défi a été de reproduire ce tableau afin de mieux connaître ces neuf personnages qui depuis leur siècle (1648) et depuis leur sombre salle commune se tiennent devant nous en témoins silencieux de leur temps et de leur existence. Trois pleines années, des centaines d’heures ont été nécessaires ! Une aventure relationnelle forte entre eux et moi et Louis Le Nain ! Je devrais dire Louis Le Nain et ses frères car les trois frères Antoine, Louis et Mathieu nés entre 1597 et 1607 originaires de Laon mais vivant à Paris travaillaient ensemble à la réalisation des nombreuses toiles qui leur étaient commandées. Ils peignaient tous trois de la même façon. Difficile donc de différencier les œuvres de chacun d’autant plus qu’ils signaient Le Nain. Ils peignaient entre autres toiles plus conventionnelles (portraits et scènes religieuses) la simplicité du monde rural, peinture de genre dont le thème de la paysannerie avait grand succès auprès des bourgeois de l’époque. Mais les œuvres de ces trois frères sont tombées dans l’oubli durant deux siècles(1700 et 1800) et été remises en lumière au début du 20ième siècle. Avant de « plonger » dans le tableau juste un peu d’histoire pour situer la scène. Nous sommes en 1648, année des traités de Westphalie signés par la France et la Suède et qui mettent fin à un cruel conflit qui a duré 30 ans. Conflit né en 1618 en Europe centrale à la suite d’une querelle entre les protestants de la Bohême et l’Empereur d’Allemagne. En 1635 Richelieu et Louis XIII craignant que le royaume ne soit encerclé par les Habsbourg (Maison d’Autriche) entrent dans cette guerre qui est une longue suite de conflits particulièrement atroces et dévastateurs pour les pauvres gens. Ces paysans pauvres vivent donc sur une terre ravagée dont les récoltes sont régulièrement pillées. Une grande pièce (assurément la pièce principale de la ferme) très sombre avec des murs d’un vert noirci par le temps mais cependant deux sources de lumière : celle du foyer dont le maigre feu réchauffe à peine l’atmosphère et celle plus clair du jour pénétrant sur la gauche des personnages et dévoilant principalement cette dame d’un certain âge qui attire notre intérêt par la gravité de son regard. Il y a donc devant nous neuf personnages (trois adultes et six enfants) qui sont rassemblées autour de la table familiale. Les trois adultes nous regardent et peut-être sont-ils conscients d’être les témoins silencieux de la condition paysanne de leur époque (1648) ? Sont-ils également conscients de passer à la postérité ? En les observant plus attentivement on peut affirmer que trois générations cohabitent. La mère aux vêtements faits de lourdes étoffes est assise devant l’âtre sur un tabouret. Elle tient entre ses doigts longs et fins une cruche et un verre de vin. Mère ou belle-mère de la jeune femme, cette paysanne est fascinante. La lumière venant de la droite la dévoile en premier plan. Son maintien droit et digne, ses vêtements au tissu épais, usé et sali par le temps et les travaux inspirent le respect. Son regard triste doux et désabusé mais aussi mélancolique et résigné, nous prend à témoin de ses désillusions et de la dureté de son existence. C’est à n’en pas douter le personnage central de l’œuvre, le plus rayonnant du tableau. Qui est donc cet homme assis en arrière-plan, les avant-bras bien campés sur la table, avec son faciès d’étranger coincé entre les épaules et les bords d’un vieux chapeau. Il nous fixe avec une lueur presque sarcastique. Est-il l’époux de la maîtresse des lieux et le père des enfants ? L’époux de la jeune femme ? ? Pourquoi est-ce lui qui tient le pain, symbole de travail et de sécurité? Doit-on y voir le symbole du maître de maison qui nourrit sa famille ? Pourtant sa mise aux vêtements déchirés lui donne un aspect presque misérable. Et puis son regard ne lui donne-t-il pas un air roublard? Malgré l’austérité du lieu, ce personnage n’est pas à sa place, il contraste avec ceux qui l’entourent. On se refuse à voir en lui un être proche de la famille. Ne serait-ce pas plutôt un journalier de passage venu aider aux travaux de la ferme en l’absence du père et du mari, tous deux partis à la guerre ? Le troisième adulte est cette jeune femme aux traits agréables. Seule représentante de sa génération, il est difficile d’imaginer qu’elle soit la mère des six enfants ! Est-elle leur sœur aînée ou seulement la mère des plus jeunes ? Son époux est-il enrôlé dans l’armée royale contre les troupes de la maison de Habsbourg ? N’oublions pas que nous sommes au temps où la guerre ravage les campagnes. Et cependant son regard est si doux et si plein d’aménité ! Sa posture tranquille avec ses deux mains croisées posées sur son tablier, son air aimable nous laisse entrevoir une digne et sage maturité. Les enfants sont au nombre de six, deux filles et quatre garçons. Trois se réchauffent près du maigre foyer, l’un est assis, les jambes étendues, il regarde le jeu chatoyant des flammes qui se reflètent sur son visage. L’autre qui nous expose son dos est debout près d’un chaudron. Que fait-il ? La lumière de l’âtre dessine à contre-jour sa silhouette. Plus étonnante est l’image de cette fillette dont la pureté et la finesse des traits rayonnent de lumière. N’évoque-t-elle pas une figure mystique? Et quel est cet enfant à l’air plus robuste que les autres qui joue de la flûte en premier plan ? Emet-il un son ? Les autres ne semblent pas l’entendre, plus attentifs à fixer les « voyeurs » qui les observent. Une fille et un garçon près de la jeune femme ont un air triste. La fillette à n’en pas douter exprime son mécontentement par une bouderie évidente tandis que le garçonnet au teint pâle et dont on peut noter la position des jambes anormalement étendues pour un enfant de son âge est triste et maladif. Des objets sont disposés çà et là : assiette vide sur la table, coupelle, salière, chaudron sur le sol ainsi que marmite, panier, louche et casserole à long manche résument le souci alimentaire de la famille. La table n’est pas mise. Ces paysans ne sont donc pas réunis pour partager un repas mais bien pour satisfaire la volonté du peintre. Cependant le sel, le pain et le vin sont représentés. Le pain étrangement placé entre les mains de cet être discordant symbolise le partage, le travail et la sécurité. Le petit pot à sel de forme hexagonale et raffinée proche de l’assiette vide nous rappelle l’importance du sel pour l’alimentation et la conservation des aliments. Le verre de vin tenu élégamment par la maîtresse de maison évoque lui le monde de l’esprit, de la croyance et des mythes. La discrète présence des animaux réchauffent ce cadre pour le moins austère mais dont la couleur dominante en ton vert olive adoucit les contours des personnages et des objets. Les frères Le Nain ont eu ce grand mérite de peindre à contre-courant en s’intéressant à ce peuple de pauvres.
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