VICQ m.
VICQ m.
Artiste

MA PREMIERE SCULPTURE

CREATION DE MA PREMIERE ŒUVRE MONUMENTALE

Le thème de démarrage de la réalisation de cette œuvre a été la représentation du territoire breton J’ai voulu tout d’abord rendre hommage « aux gueules bleues » ces hommes, les ardoisiers qui ont travaillés dans les carrières d’ardoises en Bretagne tout au long de leur vie. Le site pour réaliser cette œuvre c’est la Carrière du Licsuis dans les Côtes d’Armor, magnifique endroit déserté de l’homme depuis 3 années mais habiter par les chèvres du propriétaire L’élément déclencheur pour la réalisation de cette sculpture est un symbole fort breton et celtique auprès de toutes les générations confondues : le triskell. Ces 3 branches représentent les 3 éléments fondamentaux : la terre, l’eau et le feu sont visibles dans cette œuvre. « De la terre est extrait l’ardoise, avec le feu apparaitra l’extraction du fer d’où l’armature métallique et l’eau jaillira de ces 3 branches

MES DIFFERENTES METHODE DE SOUDAGE

J’utilise principalement le soudage à la flamme et le soudage à l’arc électrique Soudage à la flamme Elle résulte de la combustion d’un judicieux mélange d’acétylène et d’oxygène dont une partie est utilisé dans l’air ambiant. Le réglage du chalumeau pour une flamme parfaite en sortie (mélange des 2 gaz) s’obtient progressivement en ouvrant les robinets acétylène et oxygène jusqu’à obtenir un bon débit à l’orifice de la buse Soudage à l’arc Si deux conducteurs dénudés et sous tension se touchent il y a un court-circuit. Si nous écartons ces deux conducteurs il se produit une étincelle, c’est un ARC ELECTRIQUE. Ce qui est mauvais et dangereux pour une installation électrique peut être contrôlé et maintenu grâce à un transformateur c’est le POSTE A SOUDER. L’arc ainsi obtenu est utilisé comme source de chaleur nécessaire à la fusion des pièces. Cette œuvre est montée sur un trépied métallique de 1,5 mètre. Grâce au hangar mis à ma disposition par le propriétaire de ces lieux, je me suis servie d’un palan électrique pour positionner les pieds métalliques et les souder à l’arc. L’ensemble pèse déjà un peu plus de 300 kg

La matière première  :  LE FER Très ductile et très malléable, mais en même temps très résistant c’est le métal usuel par excellence, connu des hommes depuis la plus haute antiquité. Il se trouve dans la nature à l’état d’oxydes (aimant, fer oligiste, hématite rouge etc…) de carbonates ou de sulfures. Les minerais sont d’abord traités dans les hauts fourneaux et la fonte ainsi obtenue, débarrassée de son excès de carbone et de ses impuretés se transforme en FER.

C’est un métal blanc, grisâtres, grenu. Il fond à 1535 ° (avant de fondre, il se ramollit et peut être travaillé au marteau et se souder à lui-même), il bout à 3 000°C. Le fer est très sujet à s’oxyder en se recouvrant d’une couche de rouille, on évite ce défaut en le recouvrant soit d’une couche isolante de peinture ou vernis soit d’un métal inoxydable comme l’étain (fer-blanc) de zinc (fer Pour sortir l’ossature métallique, le propriétaire a utilisé un tracteur avec un bras de levage. L’ouverture du hangar étant de 4,50 mètres, la branche du haut est passée en touchant la tôle. Il m’aurait été difficile de faire plus grand !! L’œuvre est définitivement en place pour son habillage en ardoises. Un tuyau muni de 3 lances d’arrosage est tout d’abord installé et fixer sur l’ossature métallique. J’ai d’abord repéré les ardoises grand formats que je voulais utiliser après avoir pris la côte définitive, j’ai découpé 18 pièces. Je me suis attaquée au petit format, le choix des ardoises et la coupe correspond à 3 bonnes journées de travail. J’ai découpé 12 m3 d’ardoises dans de superbes tons de bleu/mordoré grâce à une machine sortie tout droit de l’imagination du propriétaire. Pour maintenir toutes les ardoises, j’ai fais fabriqué en Afrique du Sud des crochets spéciaux. J’ai utilisé environ 7kilos de rondelles, écrous et crochets pour l’ensemble de la sculpture monumentale. Toutes les découpes ont été faites avec un disque diamant. Je comprends le terme « Les gueules bleues », à la fin de la journée, j’avais le visage et les mains couleurs ardoise. Mes cheveux étaient recouvert d’une poudre grise : l’argile Travailler à ciel ouvert en Bretagne n’est pas chose évidente. !! Il me faudra beaucoup d’imagination pour y installer toutes ces ardoises La création d’un plateau agricole pour le transport a été murement réfléchi. Il faut avant tout penser à la sécurité pour le voyage sur route, demander les autorisations de circulation. Le convoie a été escorté par deux véhicules, un à l’avant et un autre à l’arrière, munis de gyrophare.

Le lieu d’exposition final se trouvait à 20 kilomètres du lieu de fabrication « EMERGENCE PROFONDE »

A ETE INAUGURE LE 11 SEPTEMBRE 2009

-   Elle mesure 3,90 mètres de hauteur

-   Sa largeur est de 4 mètres

-   Son poids est d’environ 2 500 kg

-   Nombre d’heures de travail : 377

-   Nombre de journées de travail : 56

RESSENTI APRES CETTE CREATION MONUMENTALE

L’expérience a été riche en rebondissement, j’ai appris le travail et surtout la découpe des ardoises, il m’a fallut réfléchir sur la solidité d’une telle création, je me suis fais aider de conseils de professionnels, c’est indispensable pour la sécurité de chacun. C’est avant tout un véritable challenge, pousser ses propres limites, la réalisation d’œuvre monumentale demande beaucoup de rigueur.

J’ai pu le faire et je le referais !!!!!!!!!!

 

VICQ m.