L’art, le jeu… et les myxomycètes

A propos de « Mimosa Echard, Sporal », visible au Palais de Tokyo jusqu’au 4 septembre tous les jours sauf le mardi de midi à minuit.

Faisant partie des talents français les plus influents sur la scène actuelle de l’art contemporain, comptant donc parmi les quatre finalistes du Prix Marcel Duchamp 2022, Mimosa Echard expose dans les plus prestigieuses institutions internationales.

Son travail est à (re)découvrir au Palais de Tokyo jusqu’au 4 septembre. Notamment sous une forme inhabituelle pour elle : le jeu vidéo. L’artiste, créatrice d’écosystèmes hybrides, également cheffe d’atelier aux Beaux-Arts de Paris, s’est en effet entourée d’amis plus experts qu’elle en la matière pour développer son idée née en 2019 alors qu’elle était en résidence à la Villa Kujoyama au Japon : créer un jeu vidéo baptisé « Sporal » à partir du cycle de vie des myxomycètes, ces organismes monocellulaires que l’on trouve sur les débris organiques de la nature, capables de mobiliser jusqu’à 720 types sexuels différents. Une mine d’inspiration pour celle dont l’œuvre tout entier tourne autour de l’hybridation, de la superposition, de l’interpénétration. De la contamination. Un patchwork monumental et mouvant est donc projeté devant les yeux du visiteur au sous-sol du Palais de Tokyo où est projetée une partie du jeu en train de se dérouler. Et l’expérience peut se prolonger en ligne puisque « Sporal » est disponible sur le site du Palais de Tokyo. Les nouvelles peintures de Mimosa Echard s’exposent quant à elles dans la pièce d’à côté, autour d’une sculpture imaginée à partir d’une étagère de son atelier.

Illustration : Mimosa Echard, Myxomycètes, 2020 .Courtesy Mimosa Echard. Crédit photo : Adagp, Paris, 2021