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L'ANNUAIRE OFFICIEL DES ARTISTES CONTEMPORAINS
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Cy PAVEL
ARTISTE EMERGENT(E)
Artiste Peintre
Cy PAVEL

Artiste plasticien, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Agrégé d’Arts plastiques. Né en 1956 à Paris. Il débute son parcours dans le contexte de la Figuration Libre, mais se sent alors en proximité avec Les Nouveaux Fauves de Berlin et expose une peinture néo-expressionniste qui, tout en restant figurale, s’éloigne d'une figuration narrative. Les premiers Couples (ou Duos) installent une mise en scène dialectique au sein du tableau, où se jouent les tensions masculin-féminin, dialogue et confrontation, masques et figures, les réversibilités du désir. En parallèle, l’expérience d’enseignant l’enrichit d’éclairages décisifs sur l’expression plastique contemporaine et les nouveaux médias, et il en appréhende que mieux les spécificités du «médium peinture». Confronté dans les Grands Couples à l’épreuve d’une figuration qui se construit, s’auto-détruit, se recouvre, car toujours "trop peinte" à ses yeux, trop narrative encore, il ouvre, dès 1993, la voie aux Palimpsestes qui vont être au coeur de la démarche avenir de l’artiste. Un travail de longue haleine sur la « disparition » de la peinture, la menace de sa mise en ruine, sa mémoire ; et où se manifeste le caractère phénoménologique du tissu pictural, sa fragilité, tout autant que sa paradoxale pérennité. Portée par un processus encore plus radical, cette problématique se rejouera alors dans la Série des Brûlées ; ce sont des reliquats de toiles peintes à l’huile résineuse et conservées sous verre, comme préservées pour un temps de l'érosion dont elles sont déjà porteuses. Elles révoquent le statut d’images et deviennent des sortes de «peaux» picturales et pathétiques, mais qui n’ont de cesse de nous figurer encore. En 2009 une grande rétrospective à l’Espace des Congrès Les Esselières à Villejuif fit la démonstration de cette démarche. Ce fut une expérience décisive pour interroger la nature de la peinture, l’objet tableau et leurs rapports au corps figuré. A ce jour, les Palimpsestes poursuivent le chemin ouvert et sont révélés au public en contrepoint des différentes séries (Duos, Solos, Curiosités, Survivances, Invisibles…). Fort de cette expérience, l’artiste revendique une figuration nourrie des « catastrophes » qu’elle a traversées – comme hors temps – voire archaïque, toujours plus ancrée dans le substrat physique de la peinture et qui atteste, in fine, d’un retour toujours possible au tableau. La figuration fait corps avec la matière et structure le feuil pictural, où la dimension haptique est inséparable de l’image et du signe. 

 

Démarche artistique

SÉRIE/1 PALIMPSESTES: Cette série inaugurale préfigure la disparition attendue de la peinture, et ceci bien qu'affirmant paradoxalement sa permanence, sa résistance. Il s'opère ici une littérale remontée du temps, en quête de l'image perdue, traces de sa genèse et de son effacement. C'est un travail d'anamnèse qui se joue concrètement dans la confrontation à l'image déchue. Le tableau livre difficilement ses dessous, couche après couche, et enfin y affleure les vestiges de l'image enfouie, victime des outrages du temps... Un combat livré au "mur de peinture" pour lui arracher des fragments de représentation, des restes fantomatiques, qui semblent ressurgir du fond, recouverts, effacés, repeints; autant d'images perdues, prises dans le feuil de la peinture. Ces "palimpsestes" refont surface dans le tissu pictural, la couleur devient phénoménologique. Là émergent les auras d'images mythiques, légendaires ou mythologiques, des tragédies oubliées, d'anciennes représentations obscurément présentes. Un "jadis" inscrit dans la matière...

LES BRÛLÉES : Le geste pour le moins radical auquel renvoient les "Brûlées" atteste de la disparition programmée du tableau. Livrée au feu, la toile n'est que le reliquat de sa combustion entamée…S'agit-il ici de tableaux ou d'images comme on l'entend ? Plus vraiment,  plutôt des "peaux de peinture", des lambeaux tactiles arrachés au flux temporel, soustraits au feu, fragiles témoins de l'image et du tableau. Des lambeaux de peinture, des reliques ou figures indicielles conservées sous verre, comme préservées pour un temps de l'érosion finale dont elles sont déjà porteuses. Par cette ultime résistance à l'entropie, ces restes de peaux, de toiles peintes avec leurs trous, leurs manques, n'ont de cesse de nous figurer encore ...

CURIOSITÉS : des zones picturales et graphiques d'où ressurgissent des fragments hétérogènes et anachroniques d'images d’art et de peintures arrachées au temps, mises à jour, mises en pièces pour une destination inattendue autant qu’inédite. Déchirés, superposés, entrelacés, ces collages et décollages jouent avec éclectisme, de l'hybride, de la chimère, de l’hétéroclite, voire de la ruine, pour figurer paradoxalement, ici encore et toujours au présent.

Ce n’est pas pour autant que l’artiste abandonne sa veine figurative toujours réaffirmée, riche de matière et singulière.

Dans les DUOS & SOLOS: Cy Pavel peut enfin amorcer une boucle qui mène à une "figuration retrouvée" et assumée, nourrie des « catastrophes » qu’elle a traversées – comme hors temps – voire archaïque, toujours plus ancrée dans le substrat physique de la peinture et qui atteste, in fine, d’un retour toujours possible au tableau. Dans les peintures récentes, la figuration fait corps avec la matière et structure le feuil pictural, où la dimension haptique est inséparable de l’image et du signe.

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Dates clés
2008
2023

Le travail artistique de Cy PAVEL

Œuvres nouvellement ajoutées

Série des Nouvelles Curiosités 2019-2020, technique mixte, collage et cire de carnauba sur toile ( ici d'après Rembrandt et Vermeer)

SOLOS

DUOS