Découvrez le travail contemporain de Guillaume WERLE
Biographie
Guillaume Werle est un sculpteur americo-belge figuratif autodidacte né en 1968.
A son arrivé à Paris en 1979, Guillaume Werle prend des cours de sculpture sur une péniche pont de l’Alma. Il réalise sa première sculpture publique monumentale en 1988 pour son lycée, Janson de Sailly. Celle-ci, en résine et acier inox, est installée dans la cour d’honneur.
Depuis 1989 il expose à Paris et en région et obtient notamment le premier prix de sculpture de Caen en 1989, le premier prix de sculpture à Montrouge en 1995, le Prix Chantal Narbonne de la Société des Artistes Français en 2009 et le prix Dumas Miller de l’Académie des Beaux-Arts en 2011.
Plusieurs commandes publiques jalonnent son parcours. En 1996 la ville de Montrouge lui commande la création du trophée du jeune comique, un événement qui se produira deux fois, 1996 et 1998 en mémoire à Michel Colucci. C’est la Salopette d’Or.
Suit la réalisation, toujours pour Montrouge, d’une sculpture en bronze taille nature, Le Jeune Homme à la Flûte. Puis le médaillon Messier en 2005.
En 2011, pour les 25 ans de la disparition de Coluche, la ville commande la réalisation en bronze de A Coluche, sculpture exposée aux Artistes Français en 2009 et qui a valu à Guillaume Werle le prix Chantal Narbonne.
En 2013, la ville de Courbevoie lui commande un buste de Louis de Funès pour les Trente ans de sa disparition.
Dans son ouvrage, Balzac, le souffle du génie aux éditions Hermann Musée Rodin, Hélène Marraud fait un lien entre l’hommage de Guillaume Werle à Coluche, A Coluche et la Robe de Chambre de Balzac réalisé en plâtre par Rodin. En effet, la démarche artistique de Guillaume Werle, Empreintes – Enveloppes ainsi que l’expression du vide, est présente dans la représentation qu’il fait de Coluche par son costume de scène seul mais en mouvement.
Il obtient la Licence Arts Lettres Langues, mention Arts Plastiques de l'université Panthéon-Sorbonne en 2018 (VAE).
Guillaume Werle, sculpteur figuratif, questionne le rapport de l’être humain au temps, sa présence au monde, son impact sur ce dernier. Il développe un vocabulaire formel fait de pleins qu’il nomme Enveloppes, et de creux, Empreintes. Le vide ainsi que les espaces font aussi partie de son langage plastique. Il compose ou recompose des sculptures en bas-reliefs et en rondes-bosses dans des chorégraphies qui incluent aussi l’immobilité.
À cet effet, il a mis au point des techniques dont chaque étape convoque ses connaissances du modelage de la terre, de la sculpture du plâtre ainsi que la réalisation de moules, le travail de la cire ou des métaux.
Ses productions récentes sont faites de corps sensuels qu’il modèle dans la terre glaise. Ils sont tant tôt réalisés taille nature dans un jeu de corps à corps avec la matière, tant tôt petits avec une tension vers la monumentalité.
Le principe de la prévalence de la vie que Guillaume Werle met en avant dans ses productions, transcende l’idée de Louis Cane selon lequel la toile est le Linceul et le châssis, la croix. Celle-ci est introduite dans ces productions, telle une notion historique, par l’utilisation d’une toile de lin qu’il monte sur châssis. Cette toile spécifique joue de transparences et fait écho aux reflets trompeurs de la lumière sur les Empreintes.
Les plâtres finement produits tels des coquilles d’œufs, les éléments vestimentaires, sculptés ou récupérés et les empreintes de pieds, sont utilisés pour leur valeur symbolique, anthropologique, ou sociologique.
La décomposition du mouvement, la répétition des motifs, corporels ou vestimentaires, introduisent les idées de déplacement dans l’espace, d’avènement ou de disparition progressive.
Guillaume Werle interroge notre rapport à la transmission, consciente ou inconsciente. Quelle place occupent dans nos existences les cycles récurrents, les phénomènes de répétitions ? Comment vivons-nous l’absence, la présence ?
